A propos de BurkinaLivres
En 2005, j'ai créé à Bobo Dioulasso l'association Burkina Livres qui va porter un projet d'éditions scolaires soutenu par l'Institut universitaire d'études du développement (ex-IUED Genève).
Grâce aux conseils et à l'expertise de l'entreprise Mecangraphic à Genève, l'essentiel de l'équipement sera réuni puis expédiés à Bobo au Burkina Faso. Un technicien suivra pour l'installation et la mise en route des machines.
Arrivé en juin 2006 à Bobo, l'équipement sera installé et mis en marche début septembre par un technicien de Mécangaphic séjourne deux semaines à Bobo à cet effet. Dès octobre, Burkina Livres lance ses premiers ouvrages.
En 2008, avec le soutien de la coopération canadienne au Burkina, de l'équipement complémentaire sera expédié à nouveau pour renforcer le projet. Désormais il peut répondre à la demande locale en matière de livres et d'imprimés scolaires.
Hélas, dès l'été 2008, constatant des malversations tant au niveau de la production qu'au niveau de la vente-distribution chez notre principal distributeur à Ouagadougou, je dû aller sur place en novembre pour redresser la situation.
Mais le mal était fait, et il devenait difficile de récupérer le gros des recettes de ventes de livres. Bloquant ainsi les entrées de recettes qui auraient permis d'amorcer la pompe de l'autofinancement par la vente des ouvrages produits.
Des milliers de livres produits seront "perdus", vendus et détournés par Mme Albertine Béré gérant notre principal dépôt de livres à Ouagadougou, en complicité avec l'ancien président, M. Guidiouma Sanou, qui sera exclu de l'association par l'assemblée générale.
On aurait pu cependant remonter la pente si la justice nous avait aidé à recouvrer nos fonds et réparer le préjudice subi. Seulement au Burkina Faso, pays dit des "hommes intègres", l'impunité est totale pour ceux qui tirent le pays vers le bas!
Cette situation contraint donc Burkina Livres à suspendre ses activités en 2011, fautes de moyens financiers pour assurer le fonctionnement du projet.
Ce projet a eu pour modeste ambition de soutenir l'édition et les presses scolaires pour palier ce manque en offrant des livres contextualisés et peu chers. Mais encore hélas, c'est le sieur Sanou, un cadre de l'éducation nationale, qui a saboté et dénigré ce projet avec la complicité de la justice locale.
Pendant ce temps, les élèves et enseignants manquent toujours de livres et de documents imprimés à leur portée. La plupart des livres scolaires sont importés, très chers et peu adaptés aux réalités socioéconomiques et culturelles locales.
Toutefois, ce projet aura permis de créer une structure intégrée comprenant une salle de PAO, un atelier d'imprimerie offset et un atelier de reliure. Il aura également créer 7 postes d'emploi à plein temps pendant 2 ans et mis sur le marché local du livre environ 30 titres et 45 000 ouvrages, toute disciplines confondues du primaire, secondaire et technique professionnel.
Le projet peut être relancé, avec un soutien financier modeste pour assurer une révision de l'équipement et le fonctionnement de la structure pour quelques mois; le temps de reconstituer le stock éditorial et de redynamiser le réseau de vente et de distribution. Car, sans aucun doute, le besoin en documents scolaires est toujours là, et de plus en plus croissant.